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Intérêts de l’imagerie en coupe dans le fibrosarcome félin

Dr Anaïs Combes - Dip ECVDI Spécialiste en Imagerie

Dr Anaïs Combes – Dip ECVDI
Spécialiste en Imagerie

Intérêts de l’imagerie en coupe dans le fibrosarcome félin

Dr Anaïs Combes, DipECVDI, PhD, imagerie médicale

Les examens d’imagerie sont la base du bilan d’extension local, loco-régional et à distance, dans le fibrosarcome félin. Ils permettent de planifier l’intervention chirurgicale afin de limiter les risques de récidives locales. Ils permettent également de détecter les métastases loco-régionales (ganglionnaires) et à distance (pulmonaires), qui ne sont pas aussi rares que l’on peut le croire lors de fibrosarcome félin.

Les lésions tomodensitométriques de fibrosarcome apparaissent sous la forme de nodules, bien délimités, de taille variable, en nombre variable, qui rehaussent le plus souvent en périphérie après injection intraveineuse de produit de contraste iodé (image 1).

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L’intérêt majeur du scanner est de détecter des nodules non palpables, par exemple à distance du foyer initial (image 2). Il permet de suivre les cordons tumoraux, de délimiter les infiltrations musculaires ou osseuses sous-jacentes, dans les trois dimensions (images 3 et 4). Cette localisation précise des lésions permet au chirurgien de prédéfinir les marges de son exérèse large de manière la plus précise possible.

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Les nœuds lymphatiques de draînage sont visibles lors de l’examen scanner : les pré-scapulaires (image 5) ou axillaires pour les fibrosarcomes interscapulaires ou de la paroi thoracique, les sous-lombaires (image 6) pour le train postérieur par exemple. Une hypertrophie, un parenchyme hétérogène ou un rehaussement anormal vont être compatible avec une métastase et donc vont orienter vers une cytoponction ou une exérèse du nœud lymphatique anormal.

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Enfin le scanner est un outil de choix pour la détection des nodules pulmonaires métastatiques. La radiographie permet de détecter des nodules jusqu’à 7 mm alors que le scanner détecte des nodules jusqu’à 2 mm (image 7).

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L’imagerie par résonance magnétique montre théoriquement une meilleure résolution pour les tissus mous. Mais en région interscapulaire et thoracique, les mouvements respiratoires et la puce électronique créent trop d’artefacts. Pour la même raison, le bilan d’extension pulmonaire est difficile à réaliser. Enfin le temps d’anesthésie nécessaire à l’examen est plus long.